
Les acheteurs reprennent confiance, mais l’offre limitée continue de favoriser les vendeurs. Voici un tour d’horizon des tendances immobilières québécoises et des perspectives pour 2025.
Alors que le marché immobilier québécois conclut 2024 sur une hausse généralisée des prix, une question reste au cœur des préoccupations : pourquoi le marché penche-t-il encore en faveur des vendeurs malgré un environnement économique plus favorable pour les acheteurs ?
Une hausse des prix soutenue par une offre limitée sur le marché immobilier Québécois
En 2024, le prix de l’agrégat des propriétés au Québec a grimpé de 8,6 % pour atteindre une moyenne de 560 500 $, selon les dernières données. Les maisons unifamiliales ont vu leur prix médian augmenter de 10,6 %, tandis que les copropriétés ont enregistré une hausse plus modérée de 6,3 %.
Ce phénomène s’explique par un déséquilibre persistant entre l’offre et la demande. Alors que les baisses répétées du taux directeur de la Banque du Canada ont permis à de nombreux acheteurs de reprendre confiance, l’inventaire de propriétés disponibles est resté insuffisant.
Selon Dominic St-Pierre, vice-président exécutif chez Royal LePage :« La reprise de l’activité en novembre et décembre 2024 a été presque instantanée après les baisses de taux d’intérêt. Cependant, le manque de propriétés sur le marché a intensifié la compétition entre les acheteurs, stimulant les prix. »
Résilience et contexte économique : un marché en mouvement
En parallèle, le marché immobilier québécois a démontré une résilience remarquable face aux incertitudes économiques et politiques, notamment les menaces de conflits commerciaux entre le Canada et les États-Unis et les fluctuations du dollar canadien. Ces tensions n’ont pas suffi à ralentir les transactions, mais elles ont encouragé une prudence accrue chez certains consommateurs.
Facteurs positifs et défis pour 2025
Les perspectives pour 2025 sont marquées par plusieurs tendances qui devraient maintenir le dynamisme du marché :
La poursuite des baisses de taux hypothécaires : Une réduction continue du taux directeur devrait stimuler encore davantage l’intérêt des acheteurs.
De nouvelles règles hypothécaires : L’introduction de périodes d’amortissement prolongées et des ajustements au test de résistance offrent davantage de flexibilité, en particulier pour les premiers acheteurs.
Une confiance retrouvée : La reprise économique, combinée à une demande croissante en logements, laisse entrevoir un marché printanier très actif.
Cependant, ces facteurs positifs s’accompagnent de défis, notamment la crise du logement et la pression exercée par une offre insuffisante. Cette situation, couplée à une population en croissance et à des restrictions sur le développement de nouveaux projets immobiliers, continue de mettre à rude épreuve l’abordabilité des propriétés dans plusieurs régions de la province.
Pourquoi 2025 sera encore une année favorable aux vendeurs
Malgré l’amélioration des conditions d’achat, les vendeurs resteront avantagés en 2025 pour plusieurs raisons :
Un inventaire limité : Le manque de propriétés disponibles maintient une compétition élevée entre acheteurs.
Une demande en croissance constante : La baisse des taux attire de nouveaux acheteurs sur le marché, accentuant la pression sur les prix.
Des régions attractives : Certaines régions comme Québec, Trois-Rivières et Sherbrooke gagnent en popularité grâce à leur dynamisme économique et leur qualité de vie.
En conclusion : un marché dynamique à surveiller
Pour les acheteurs, 2025 offre des opportunités intéressantes grâce à des taux hypothécaires réduits et à des programmes gouvernementaux favorables. Toutefois, les vendeurs conserveront un avantage stratégique, soutenu par une demande élevée et une offre restreinte.
Le marché immobilier québécois continuera d’être marqué par son dynamisme et sa résilience. Que vous soyez acheteur ou vendeur, la clé du succès réside dans une préparation stratégique et l’accompagnement d’un professionnel de confiance.
